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Conservatoire de l’outil d’enseignement Matériel de secrétariat
Une école n’a pas seulement besoin d’une bonne gestion pédago- gique, elle a aussi besoin d’une bonne gestion administrative et comptable, et cela sans parler de la gestion matérielle (entretien, réparation, aménagement, embellissement, etc.). Dans l’école d’au- trefois comme dans celle d’aujourd’hui, cette tâche incombe au se- crétariat sous la tutelle de la direction : dépouiller le courrier, rédiger la correspondance, tenir les comptes, gérer les dossiers des professeurs et ceux des élèves, prendre connaissance des textes légaux et préparer leur application, dresser le calendrier an- nuel des activités, établir les horaires hebdomadaires, planifier les examens, rassembler les copies, les classer et les archiver, trans- crire les procès-verbaux de délibérations dans des registres, diffu- ser les circulaires, etc. Jusqu’au début du XXe siècle, toutes les écritures ordinaires sont manuscrites et calligraphiées. Il faut attendre les années d’entre- deux-guerres pour voir les secrétariats d’école s’équiper de ma- chines à écrire mécaniques. Seuls les documents importants sont imprimés et ils le sont par des imprimeurs professionnels. La comptabilité est également manuelle. Les calculs s’effectuent par écrit ou avec l’aide de calculatrices mécaniques. Les données sont ensuite retranscrites dans les livres de comptes. À ses débuts, le mobilier de secrétariat est lourd, massif et peu fonctionnel. Il est habituellement en bois, fabriqué sur mesure par un ébéniste local. Les locaux ont leurs murs tapissés d’armoires où sont rangés les fournitures, les dossiers, les classeurs, les archives. Leurs fenêtres sont grandes, car l’éclairage artificiel est chiche. Le raccordement au téléphone remonte le plus souvent aux années 1930. Les communications étant coûteuses, les appels sont parci- monieux. Les échanges continuent à se faire prioritairement par écrit. Après la Deuxième Guerre mondiale, les conditions de travail s’améliorent. Vers 1960, les machines à écrire électriques rem- placent les machines mécaniques. Les calculatrices impriment les résultats des opérations. Le mobilier, fabriqué industriellement, est plus pratique, mieux adapté aux tâches, plus confortable. Le photocopieur apparaît vers 1965, le télécopieur vers 1970, l’ordina- teur individuel vers 1985. L’accès à Internet, dans les années 2000, est une révolution : échanges de courriels, transmission et récep- tion de documents, opérations bancaires en ligne, etc. Aux tâches administratives et comptables s’en ajoutent d’autres, par exemple imprimer les circulaires, les rapports de réunion, les notes de cours, etc. Les premières machines à polycopier sont ma- nuelles. Les textes sont manuscrits ou dactylographiés sur des feuilles paraffinées qui sont ensuite fixées sur un duplicateur, hu- midifiées avec un solvant ou encrées et mises au contact du pa- pier. On est loin des facilités offertes, dans les années 1970, par la photocopie à grand tirage puis, dans les années 1990, par les im- primantes à laser ou à jet d’encre reliées aux ordinateurs.